Les Echos, 25 janvier 2024.
Depuis 2015, des dizaines de grandes entreprises françaises ont lancé en interne leur shadow comex, un comité exécutif de l’ombre composé de jeunes. Avec l’ambition – pas toujours réussie – d’impliquer la jeune génération dans l’élaboration de la stratégie de l’entreprise. […] Si souvent les shadow comex ne portent par leurs fruits, c’est parce que leurs missions sont trop nombreuses et/ou mal définies. Dans certaines entreprises, on attend de ses membres qu’ils apportent un regard neuf sur les sujets abordés par le comex. Dans d’autres, qu’ils se fassent les porte-voix des salariés. En clair, qu’ils représentent la base de l’entreprise auprès de la direction, qui ne souhaite pas en être déconnectée. Parfois, ce comité est vu comme une sorte de cabinet de conseil interne, censé anticiper les tendances de consommation, d’organisation du travail et de RSE, et proposer des innovations pour y répondre. Et il arrive que les dirigeants d’entreprise attendent de ce comité… tout ça à la fois !