Les Echos, 4 novembre 2025.
L’analyse de Sylvie BERMANN, ancienne ambassadrice, met en lumière un basculement majeur dans l’Ă©quilibre des puissances mondiales :
👉 Les États-Unis ne sont plus le pivot central de la relation triangulaire.
👉 C’est dĂ©sormais PĂ©kin qui occupe la position de stratège, s’inspirant du classique chinois « Le Roman des trois royaumes ».
Les dynamiques clés de ce nouvel échiquier :
🇨🇳🤝🇷🇺 Le partenariat “sans limites” : Pékin et Moscou renforcent leurs liens économiques, scientifiques et militaires. La Chine soutient indirectement l’effort de guerre russe (pétrole, composants à double usage), tout en évitant l’étiquette d’allié militaire. Moscou devient l’angle faible du triangle.
🇨🇳⚖️🇺🇸 L’arme de la dépendance : face à une Amérique imprévisible, Pékin manie son quasi-monopole sur les terres rares comme levier stratégique. Les concessions ponctuelles (fentanyl, soja) ne masquent pas une rivalité systémique et durable.
🇷🇺 🏴 L’impasse ukrainienne : les tentatives de médiation échouent. La Russie n’est pas un vassal, mais son asymétrie avec la Chine ouvre la voie à une influence croissante de Xi Jinping sur Moscou.
📌 Enjeu majeur : le 21è siècle se jouera sur la capacité de Pékin à maintenir simultanément une relation de soutien avec Moscou et une rivalité négociée avec Washington.
❓ Selon vous, quelles seront les prochaines manœuvres de Pékin dans ce triangle stratégique ?
