
Les Echos, 17 septembre 2055.
📚 Le secteur de la traduction littéraire face au défi de l’IA
Face à la menace des nouveaux logiciels d’intelligence artificielle, les traducteurs littéraires s’inquiètent de la dévalorisation de leur travail et de l’appauvrissement des textes.
🔹 Les traductions représentent plus d’un quart des livres publiés en France.
🔹 14 % des traducteurs ont déjà été sollicités pour de la post-édition de textes générés par IA, avec une rémunération en baisse de 20 % minimum.
🔹 Le travail du traducteur est une création originale qui bénéficie des droits d’auteur qui s’y rattachent.
🔹 L’IA Act européen oblige les entreprises à stipuler lorsqu’une IA générative a été utilisée dans la construction d’un contenu.
🎭 Traduire, ce n’est pas transposer des mots. C’est recréer une œuvre dans une autre langue. C’est capter une voix, une musicalité, une intention. C’est être auteur à part entière. Les maisons d’édition comme Editions Gallimard ou L’Olivier le rappellent : elles refusent l’usage de l’IA pour leurs traductions et défendent la singularité du traducteur.
💬 « Relire un premier jet qui aurait été mouliné par un algorithme d’IA ne correspond pas à la conception que je me fais de mon métier. J’aime l’acte de traduire, j’aime buter, errer, rectifier, peaufiner », explique Nicolas Richard.
💬 « Le traducteur est un passeur, un interprète. Pour porter une grande traduction, il faut s’en emparer, tout ce que l’IA ne peut faire », souligne Nathalie Zberro, PDG des Éditions de l’Olivier.
📌 Ce débat nous concerne tous. Il ne s’agit pas seulement de technologie, mais de reconnaissance, de droits d’auteur, d’intégrité artistique.
❓ Pensez-vous que les livres traduits par des humains devraient être signalés sur la couverture ?
❓ Le métier de traducteur littéraire est-il menacé par l’IA ?
❓ L’IA peut-elle, à terme, restituer les nuances culturelles et la musicalité d’un texte ?