
Les Echos, 15 mai 2025.
Popularisé comme l’« index Pénicaud », l’index égalité femmes-hommes n’a plus qu’un an à vivre, le gouvernement ayant tranché en faveur d’une refonte totale plutôt, comme c’était prévu initialement, d’un lifting pour en corriger les insuffisances. […] En lieu et place, ce seront les indicateurs issus de la directive européenne sur la transparence des salaires qui s’appliqueront. […] Lancé en 2019 d’abord pour les entreprises de plus de 1.000 salariés, généralisé par la suite jusqu’à celles de 50 salariés au moins, l’index Pénicaud repose sur cinq indicateurs : écart de rémunération femmes-hommes dans l’entreprise, écart dans les augmentations annuelles, écart dans les promotions, augmentations au retour de congé maternité, présence de femmes parmi les plus gros salaires de l’entreprise. […] « Beaucoup plus précis », les indicateurs issus de la directive sont censés améliorer les choses. […] Parce que calculables à partir de la DSN, les six premiers indicateurs seront automatisés, allégeant ainsi la charge des entreprises : écarts de rémunération, fixe, variable, ou complémentaire, ou répartition genrée par quartile de rémunération. Le 7è, qui mesure les différences par catégorie d’emploi de valeur égale, sera relevé tous les ans.
‼️ Les mesures phares de la directive européenne sur la transparence salariale :
- Les entreprises devront afficher le salaire prévu pour un poste ou une fourchette pour les offres d’emploi ;
- Les recruteurs n’auront plus le droit de demander au candidat combien il gagnait sur son poste précédent ;
- Les collaborateurs pourront obtenir les niveaux de rémunération moyens associés à un poste ou travail de même valeur.