Les Echos, 14 octobre 2024.
A moins d’un mois de l’élection américaine, Taïwan, l’un des points les plus chauds de la planète, a connu une nouvelle flambée de tensions. La Chine a mené des exercices militaires d’une rare ampleur, dépêchant avions et navires autour de cette île démocratique et de facto autonome de 23 millions d’habitants, mais que Pékin considère comme faisant partie intégrante de son territoire. […] Il s’agit des troisièmes exercices militaires de ce type depuis 2022 et les deuxièmes depuis ceux qui avaient eu lieu en mai 2024, pendant deux jours, après l’intronisation du nouveau président taïwanais Lai Ching-te (Parti démocrate progressiste ou DPP), élu en janvier pour succéder à Tsai Ing-wen (DPP). A l’époque, la simple appellation des exercices (Joint Sword-2024A) laissait présager a minima une nouvelle série d’opérations dans l’année.