« L’eau peut se transformer en arme » : l’Inde s’inquiète de la construction par la Chine du plus grand barrage du monde

Les Echos, 2 août 2025.

🌊 Quand l’eau devient un levier de puissance géopolitique

La Chine a entamé la construction du plus grand barrage du monde sur le fleuve Yarlung Tsangpo. En raison des risques qu’il fait peser sur sa sécurité, son économie et son environnement, ce projet soulève d’importantes préoccupations en Inde, où le fleuve traverse les régions de l’Arunachal Pradesh (sous le nom de Siang) et de l’Assam (sous le nom de Brahmapoutre).

🚨 Les enjeux sont multiples :
👉 Le contrôle des ressources en eau : L’Inde craint que ce barrage ne devienne une “arme” pour la Chine, lui permettant de réguler le débit du fleuve et ainsi de provoquer des sécheresses ou des inondations dans les régions indiennes en aval.
👉 Sécurité et tensions frontalières : La construction du barrage renforce la position stratégique de la Chine près de la frontière, notamment dans l’État d’Arunachal Pradesh, un territoire que Pékin revendique et continue d’appeler « Tibet du Sud ». Cela s’ajoute tensions existantes entre les deux pays.
👉 Course aux infrastructures : En réponse au projet chinois, l’Inde a commencé la construction de son propre méga-barrage pour se protéger des effets potentiels du projet chinois, créant ainsi une “guerre de l’eau” où chaque pays cherche à contrôler le fleuve.
👉 Absence de collaboration transfrontalière : L’article souligne le manque de concertation de la Chine dans la gestion de ses fleuves transfrontaliers, ce qui renforce les craintes de l’Inde et alimente la méfiance.

💬 Ce projet illustre à quel point l’eau devient un levier de puissance, au même titre que l’énergie ou les données. Et si les fleuves devenaient les nouvelles frontières géopolitiques du XXIe siècle ?

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